La violence est-elle liée au mensonge ?
Oui, car le plus faible ment au plus fort pour ne pas subir de rétorsions, et le plus fort ment au plus faible pour conserver son pouvoir. Ces mensonges conjugués finissent par créer inévitablement des distorsions : on ne peut mentir à tous tout le temps. Il ne reste plus que la violence pour contraindre l'autre à une vérité universelle : la révolution pour le plus faible, la dictature pour le plus fort.
Non, car pour éviter les violences, une diplomatie du compromis est nécessaire : le fort et le faible fonctionnent sur des valeurs et des réalités vécues différemment. Pour en éviter les consèquences, il ne faut plus occulter ce qui fait le fort et le faible : il faut dire le vrai sur l'universel de la condition humaine. Mais il ne faut pas confondre réel et illusion, vrai et faux et vérité et mensonge.
Si dans le constat historique et contemporain, la violence est liée au mensonge, ce n'est pas nécessaitrement une fatalité fondamentale de la condition humaine.